Récemment décrits par le magazine MOJO comme "le nouveau roi et la nouvelle reine de la fever-dream-pop", et avec la sortie très attendue de leur premier album Good Songs For Bad People prévue pour le 12 juin prochain, les members de Drab City ont dévoilé aujourd'hui un nouveau titre, ‘Live Free and Die When It's Cool’. Musicalement, le morceau mêle le dub, le rock des années 70 et une batterie hip hop enregistrée à l’aide d’un magnétophone AMPEX de troisième main trouvé dans une décharge de la banlieue de la ville.

Drab City a déjà partagé par le passé des clips pour les titres ‘Working For The Men’, ‘Devil Doll’ et ‘Troubled Girl’, tous extraits de l'album à paraître.

Un air enivrant de dislocation enveloppe le premier album de Drab City, où des chansons d'innocence et d'expérience fusionnent avec le dub, le hip-hop, la dream-pop et le jazz pour un effet enivrant. Drab City fait une fixation sur l'aliénation sociale, la vengeance et (peut-être) l'amour comme salut ; des sujets qui ne sont pas nouveaux dans la musique, mais à l'écoute de Drab City en 2020, on est frappé par son originalité.
Sur le plan des paroles, ces chansons projettent souvent une angoisse et un ressentiment punk. ‘Working For The Men’ est une ballade qu’on dirait écrite par des employés du secteur public que l’on dégrade et qui ont soif de vengeance. ‘Hand On My Pocket’ parle d’une jeunesse errante et perdue. Le thème de la lutte des classes est palpable. D’autres chansons sont plus opaques, mais semblent évoquer le fait d’être le vilain petit canard dans sa famille, ou l’ennui et la routine de la vie en milieu urbain.

Rêveuses et éthérées, les mélodies sous fond de flûte, de vibraphone et d’accords jazz joués à la guitare peuvent vite laisser place à des boîtes à rythmes ou des refrains pop. C’est une floppée de références au 20ème siècle qui se mêlent les unes aux autres à une vitesse folle. A la fois entraînants et peu familiers, les paysages sonores créés de toutes pièces par Drab City vont rapidement vous rendre accro.

"One night fated to be slept
on the streets of Drab City
turns out lasts entire generations
We both drop dead
hungry each night
under foreign stars
Hair matted and mashed into the sidewalk glue
grime, spit, snot, olive pits, ashes, spoiled cream
We sleep huddled in the thinnest linens and dream
startlingly beautiful stuff
like ships with eight sails
and fifty canons mooring at the quay
or even just Lifestyles of the Rich and Famous

When the landlord pays a visit he arrives
cheerful and singing in a flute like voice
an underdeveloped, simple and predictable tune
He wears boots like Robin Leach
And at the back of the skull
Wakes us with a kick
Then we’re off and away digging
other people’s ditches all day

We’re staring out the big window
in this Turkish bakery
on the dirty boulevard
after sunset
blank, silent
and sucking the last of the grounds
Probably everyone around here wants us to die
Our feelings are unfashionable
Creative little groups of artists and influencers pass
carrying uniquely scented wallets

Everybody’s got nice stuff but me
I want a stereo I want a TV

Well I guess that’s everything
Avoid the authorities, live free, then die when it’s cool

Sincerely,
Drab City"