Sortie en cd, vinyl et cd édition limitée 

Cher auditeur,

Nous n’avons jamais vraiment été un groupe qui planifie les choses ; d’ailleurs, nous ne sommes pas vraiment du genre à planifier quoi que ce soit, point final. Peut-être nous contentons-nous simplement d’errer sans but dans la vie, oublieux de toutes sortes de choses, je ne sais pas, ça ne m’intéresse pas vraiment, le fait est que l’idée de nous asseoir pour discuter de la façon dont nos disques vont sonner avant d’avoir commencé à les enregistrer nous hérisse. C’est une perte de temps, il faut se mettre à écrire, répéter, enregistrer et voir ce que ça donne, de toute façon, les plans les mieux préparés changent quarante fois en studio. Le but n’était pas spécialement de faire un disque plus électronique, le but était de faire des choses qu’on n’avait pas déjà faites. C’était pour nous la chose la plus naturelle au monde de vouloir emmener notre son ailleurs, d’écrire des chansons sur des instruments différents, d'enregistrer de façon différente, pour qu’au bout du compte, avec un peu de chance, on ait un disque qui soit différent de ce qu’on avait fait auparavant. Comprenez-moi bien, je pense qu’il y a eu un grand bond en avant, en termes de son et d’écriture des chansons, entre The Back Room et An End Has A Start et je suis très fier de ces deux disques, mais In This Light And On This Evening constitue vraiment un tout nouveau chapitre pour Editors. A mon avis, les grands groupes évoluent au cours de leur carrière et prennent des risques… cet album va désarçonner quelques fans d’Editors, les avis vont être partagés… c’est une bonne chose.

J’ai commencé à écrire vers la fin de la tournée An End Has A Start, à l’été 2008, et au fur et à mesure que les chansons commençaient à arriver, je les envoyais par e-mail, une par une, au reste du groupe. Russ et Chris vivent maintenant à New York, Ed est à Birmingham et moi à Londres. Mais cela n’a rien à voir avec les grandes distances géographiques qui nous séparent, c’est comme ça qu’on a toujours travaillé, même quand on vivait ensemble dans la même maison, à Birmingham, chacun s’attaquant séparément aux chansons avant qu’on se réunisse pour répéter. Une fois le moment venu de mettre ces chansons en forme pour les enregistrer, on en avait près de 20, et Flood nous a rejoint dans notre local de répétition. Le rôle de Flood a été fondamental dans l’élaboration de ce disque ; il nous a aidés à transposer en studio le feeling qu’on a quand on joue les chansons live. On a installé une sono complète et enregistré les chansons de la manière la plus proche du live possible. La plupart des erreurs et des défauts qu’on avait corrigés dans les disques précédents ont cette fois été conservés – si la prise possédait ce petit quelque chose de spécial, le groove et le feeling primaient, il s’agissait pour nous de capturer sur la bande l’énergie qu’on a naturellement quand on joue live, même quand on est derrière des synthés. C’était pour nous une approche libératrice, personnellement ça m’a donné suffisamment confiance en moi pour me permettre de pousser mon chant au maximum, comme je ne l’avais jamais fait jusqu’à maintenant, et je pense qu’aucun de nous quatre n’a eu peur d’essayer absolument tout ce qu’il avait en tête, quoi que ce soit, aussi étranges ou stupides que ces idées aient pu paraître au premier abord. C’était amusant. On a beaucoup ri, beaucoup souri… on en est capable, vous savez!?

Mais c’est quand même un disque sombre, un disque qui chante l’absence d’un Dieu, un disque de chansons d’amour brisé, un disque où la ville crasseuse est si proche qu’on peut la sentir, la goûter, un disque de violence éthylique, un disque qui a perdu toute confiance en ceux qui dirigent le monde. On doit être quatre personnes bien malheureuses pour faire un disque comme celui-ci, non ? Je dois être perturbé pour écrire de tels textes... Non, absolument pas, la noirceur est intéressante, la noirceur est passionnante, la noirceur peut être drôle, il y a une vraie vie dans la noirceur, la vraie vie EST noire, et quand un album ressemble à ça, les éclats d’espoir et d’amour qui percent de temps à autre le font de façon dix fois plus brillante qu’en temps normal. J’en ai tellement marre que les gens nous demandent pourquoi nous sommes si “sombres” ou pire, qu’ils mettent notre intégrité en question à ce sujet : c’est comme ça qu’on fait, ça nous excite de nous exprimer de cette façon, d’être honnêtes, on ne comprend même pas quelles alternatives on pourrait avoir, et celles qu’on peut imaginer nous paraissent trop ennuyeuses pour même les envisager.

J’espère que vous apprécierez le disque. Nous avons enregistré près de vingt chansons et nous avons réduit ce nombre à 9 pour l’album. Les autres sortiront de différentes façons dans les mois qui viennent, mais ces neuf chansons sont celles dont on pensait qu’elles constitueraient le meilleur album, un disque qui coule du début à la fin et qui a besoin d’être écouté comme un tout, donc j’espère que vous aurez le temps de le faire, peut-être même plus d’une fois ?

Merci d’avoir lu et écouté,
Soyez sages,
Tom Smith xx

Le 3ème album d’Editors « In This Light And On This Evening », sortira le 12 octobre 2009. Cet album constitue un réel pas en avant pour le groupe, faisant suite au succès immense de “The Back Room”, et de « An End Has A Start ».
Il y a eu beaucoup de changement dans la vie des Editors depuis « An End Has A Start » qui a rendu célèbre le groupe originaire Birmingham, à l’international, pour l’établir comme l’un des groupes anglais les plus réputés du moment. Le bassiste Russel Leech et le guitariste Chris Urbanowicz résident maintenant à New York, alors que le chanteur Tom Smith est devenu papa. Tous ces chamboulements, auxquels s’ajoute la nouvelle direction empruntée par « In This Light And On This Evening » ont constitué le début d’un nouveau chapitre pour Editors. Le groupe est venu à Londres pour des sessions d’enregistrement avec le producteur Flood début 2009 avec l’objectif de repousser les limites en orientant leur son dans une nouvelle direction. Bien que les 4 membres fussent enthousiastes à l’idée de réaliser un album plus électronique, ils étaient également déterminés à donner aux machines une sensation humaine, selont les termes de leur leader Tom Smith.
Londres est le personnage principal du disque, aussi bien musicalement que dans les textes. D’après Tom, qui y réside depuis maintenant 4 ans, « la ville est présente dans chaque chanson, il faut être au bon endroit au bon moment, avec le bon éclairage, le bon soir, une chose que tu as déjà vu 1000 fois auparavant peut encore te couper le souffle ».
La sortie de l’album annonce le retour du groupe, reconnu pour ses prestations live explosives, en Europe en Novembre et Décembre 2009. Les dates de concert seront annoncées prochainement. Avant cette tournée de concerts, le groupe fera son apparition dans certains festivals à travers toute l’Europe.
« In This Light And On This Evening » sortira le 12 octobre.