Ezra Furman présente un nouvel album Twelve Nudes, disponible le 30 août 2019 via Bella Union. L’année 2018 a été particulièrement prolifique pour l’artiste qui a signé deux projets à succès : Transangelic Exodus et la BO de la série Netflix Sex Education.
Twelve Nudes, son nouveau projet punk et spirituellement queer, témoigne une fois de plus du talent de Ezra Furman et de son inspiration incendiaire et sans limite.

Enregistré à l’automne 2018 à Oakland et mixé par le célèbre producteur John Congleton (Sharon Van Etten, St. Vincent), Twelve Nudes puise son inspiration de deux artistes, l’ancien punk Jay Reatard et l’autre autrice/philosophe Anne Carson. Le titre est d’ailleurs directement inspiré de Carson qui employait le mot « nudes » pour décrire ses séances de méditations visant à vivre avec la douleur.

A travers tout l’album, Ezra s’inspire à la fois d’expériences personnelles et extérieures pour communiquer une frustration intense. Sur le morceau punk rock ‘Rated R Crusaders’, il explore son identité juive et le conflit israélo-palestinien tandis que dans ‘Trauma’ il déplore le malaise spirituel de voir des tyrans accusés d’agressions sexuelles monter au pouvoir. Ezra est particulièrement touché par la tension aux Etats Unis entre la suprématie de l’homme blanc et le rêve d’universalité des opportunités. Il introduit donc dans ses chansons de nombreux échos au Mexique, à l’esclavage et au « père fondateur » Benjamin Franklin dans ‘In America’. « L’un de mes objectifs avec la musique est de faire en sorte que le monde ait l’air plus vaste et la vie plus grande » explique Furman. « Je veux être une force qui tente de faire revivre l’esprit humain plutôt que de l’écraser, d’ouvrir des possibilités plutôt que de les fermer. Parfois une négativité passionnée est le meilleur moyen d’y parvenir ». Et le premier single en est une preuve immédiate : 2 minutes 22 secondes particulièrement captivantes formant un cri émouvant entre panique et désespoir « les moments désespérés donnent lieu à des chansons désespérées » raconte Furman. « J’ai écrit ce morceau pendant l’été 2018, une période horrible. C’est la matérialisation de mon mécontentement face à la civilisation humaine actuelle, dans laquelle des hommes mauvais nous écrasent et nous obligent à la soumission. Une fois admis à quel point c’est malsain de vivre dans une société brisée, il est possible de commencer à résister et à en imaginer une meilleure ». La vidéo, dirigée par Beth Jeans Houghton, reprend l’aspect dessins à la main des précédentes vidéos mais avec une couleur plus vibrante et un style de bande dessinée.

« C’est notre album punk » déclare Ezra Furman. « Nous l’avons fait à Oakland, rapidement. Nous avons bu et fumé. Puis nous avons renforcé les parties bruyantes. Je me suis fait mal à la voix en hurlant. C’était en 2018 quand les choses allaient mal dans le monde. Les chansons sont brutes, il n’y a rien à cacher ».