La célèbre compositrice originaire de Brooklyn, Joan As Police Woman, revient avec son nouvel album "Cover Two" (Sweet Police / PIAS). Une sortie physique en CD et LP prévue le 1er mai.
C'est le deuxième album sur lequel la chanteuse reprend des chansons d'autres artistes et, une fois de plus, Joan fait des choix très intéressants et surprenants.
A propos du nouvel album, Joan dit :
« J'ai commencé à travailler sur de nouvelles reprises depuis la sortie du premier album de reprises il y a 11 ans ! J'ai interprété "Kiss" de Prince et ma version de "Out of Time" de Blur tout au long de la tournée Joanthology l'année dernière et j'ai terminé le disque dès mon retour chez moi cet hiver. Recréer des chansons existantes est un défi créatif gratifiant pour moi, surtout avec les chansons que j'adore. Je commence par la question "Pourquoi, exactement, est-ce que j'aime cette chanson" ? Je prends ces éléments et je les reformule, en enlevant parfois une grande partie de la matière restante pour les recentrer à l'aide de nouvelles lunettes. Je réharmonise les accords, je change radicalement la sensation ou je déplace le crochet ou le phrasé pour reconstruire la composition.
Pour "Spread" d'Outkast, j'ai invité mon amie et génie de la musique, Meshell Ndegeocello à réciter les paroles d'André et à jouer de la basse comme elle seule sait le faire. J'ai fait du beat boxe avec la batterie, j'ai fait jouer Parker en direct sur les morceaux et j'ai ajouté le magistral trompettiste Cole Kamen-Green.
"Under Control" de The Strokes est ma chanson préférée. Je l'ai toujours entendue comme une chanson classique du R&B déguisée en chanson des Strokes, alors je l'ai juste recadrée comme je l'ai entendue naturellement et j'ai fait de mon mieux à la guitare de Brian May.
"Not The Way" est tiré du premier EP de Cass McCombs. J'ai écouté la chanson pendant des années avant de réaliser les paroles et j'ai ensuite voulu créer ma propre version. Le couplet décrit le fait d'être critique et difficile, ce qui conduit au joyeux refrain "Ce n'est pas comme ça qu'on se fait des amis". Sans effort et sans humour, sans être drôle.
"Keep Forgetting" de Michael McDonald est une chanson qui me déchire au niveau des paroles. J'ai eu l'impression que c'était une chanson terriblement triste, habillée dans un costume lisse et intouchable. Je l'ai recréée comme la ballade au coeur brisé à l'intérieur de ce costume.
La chanson "Life's What You Make It" de Talk Talk est un mantra pour moi. Je l'ai chanté avec l'incroyable chanteur Justin Hicks, qui a toujours suscité une joie extrême en moi quand je l'ai entendu chanter. Thomas Bartlett, créatif et sans effort, joue du piano syncopé. Je travaille sur ce morceau depuis quelques années maintenant, mais j'ai pu participer à l'hommage de Talk Talk qui s'est déroulé en novembre 19 au Royal Festival Hall et auquel ont participé de nombreux musiciens qui ont collaboré avec Mark Hollis. C'était un grand honneur.
Comment choisir une chanson de Blur ? J'ai choisi une chanson qui me faisait pleurer chaque fois que je l'entendais. "Out Of Time" met en scène Jacob Silver jouant de magnifiques basses qui s'enroulent autour de chaque texte interrogateur.
"On The Beach" de Neil Young est l'une de mes préférées. J'ai utilisé un piano de rechange pour réharmoniser l'original afin de créer un support décalé pour imager la sensation de malaise des paroles. J'ai eu la chance d'enregistrer ce morceau à Buenos Aires, dans les studios Ion à la renommée mondiale, connus sous le nom de "The Abbey Road of Tango". Le studio conserve l'atmosphère de ses débuts en 1960, lorsque des grands noms comme Astor Piazzolla y ont enregistré. C'est plein de fantômes et ce morceau l'est aussi.
Vous reconnaîtrez peut-être "There Are Worse Things I Could Do" de la bande-son de "Grease", mais elle n'a pas été écrite spécifiquement pour le film. Je l'ai créée dans le style des Flamingos (groupe de doo-wop des années 50 qui utilisait une réverbération lourde pour créer leur son) avec Parker, Justin et moi partageant les nombreuses pistes de chœurs.
La création de "Running" de Gil Scott Heron a commencé lorsque je l'ai préparé pour le spectacle hommage à GSH au Roundhouse de Londres en 2016. J'ai pris son morceau classique et j'ai créé des accords, une mélodie, une chanson autour du poème. Shahzad Ismaily y a ajouté la basse et Jim White la termine avec sa batterie orageuse. »