« The Lamb a été écrit alors que j’étais en pleine paranoïa après que des gens se soient introduits chez moi, qu’une personne qui m’était très proche soit décédée et pendant un climat général de violence autour de moi et de mes amis. » raconte West. « J’ai commencé à fréquemment imaginer la fin du monde, à me sentir si menace que j’en ai quitté ma maison. Ça m’a laissé beaucoup de temps pour réfléchir à mes relations amicales et aux choix que j’ai fait, souvent en me demande s’ils étaient corrects ou bons. »

West a d’abord commencé Lala Lala afin de parler de choses qu’elle ressentait et avait tu jusque-là. Mais sur ‘’The Lamb’’, son second album – mais le premier sur Hardly Art – elle a trouvé de la force dans sa vulnérabilité. A travers des chansons vives et des paroles tranchantes, la songwriter et guitariste de 24 ans jette un regard nuancé sur son âge adulte rempli d’insécurité, sa lutte avec l’addiction, et la perte de plusieurs personnes proche d’elle.

Originaire de Londres, West a bougé avec sa famille à Los Angeles où elle a passé son adolescence, et plus tard sur Chicago où elle est allée à la School of the Art Institute of Chicago. Inspiré par les communautés DIY de ces villes, elle a commencé Lala Lala comme un exutoire où elle pouvait faire de nouvelles expériences, parlant de ses relations toxiques et des soirées en ville avec ses amis. Les troubles dans la vie de West ont donné lieu à ‘’Sleepyhead’’ un premier album abrasif et sensible à la fois, qu’elle a sorti elle-même en 2016. West a décidé d’arrêter de boire, et a organisé sa première tournée DIY dans le pays toute seule. Cet éloignement de l’alcool a permis à West de trouver un nouveau sens à sa vie, et elle a rapidement commencé à écrire les chansons de ‘The Lamb’ pendant qu’elle commençait en même temps à réapprendre à vivre mieux.

A travers les 12 chansons de l’album, West examine avec attention les squelettes dans son placard pour la première fois, espérant capturer avec honnêteté des fragments de son propre passé. Beaucoup de chansons montre West se posant à elle-même des questions insoutenables sur sa propre vie avec une intelligence et curiosité. Sur ‘Destroyer’ le premier single et titre d’ouverture de l’album, elle parle de son sentiment d’autodestruction et sur le fait que certains actes dans la vie ont eu des effets irrévocables qui ont pu blesser. Dans ‘Water Over Sex’, West regrette son ancien style de vie précaire, tout en faisant face à sa nouvelle sobriété, de son côté ‘Copycat’ confronte ses sentiments d’aliénation et d’ennui. « Certaines chansons de cet album parle du fait d’être frustré, que tout se répète toujours, et sur le fait de s’ennuyer de ses propres sentiments. ‘Copycat’ en particulier fait référence au fait que tout le monde parle de la même façon sur Internet et que c’est souvent futile d’essayer d’être soi-même. »
Le titre ‘When You Die’, titre catalyseur est venu après que l’amie de West, Jilian Medford (de Ian Sweet) lui ait écrit parce que son groupe venait d’avoir un accident de voiture. Dans la chanson, elle se bat contre son manque de contrôle sur certaines choses et les regrets qui viennent avec. Si cette histoire d’accident a servi d’inspiration initiale pour la chanson, ‘When You Die’ fait aussi référence à une période de 2017 où elle a perdu plusieurs amis proches en 3 mois. Le rudimentaire et magnifique ‘Dove’, chanson la plus marquante de l’album explore tous ces évènements tragiques, West explique : « C’est sur la douleur que j’avais en moi après la mort de quelqu’un que j’aimais énormément et sur la culpabilité que j’avais, et que j’ai toujours longtemps après. ».
Après avoir testé une poignée de nouvelles chansons sur la route, la forme finale de ‘‘The Lamb’’ est finalement apparue à West pendant qu’elle enregistrait au Rose Raft Studio dans la campagne de l’Illinois. West est accompagné de Emily Kempf à la bass et aux voix, de Ben Leach à la batterie, les arrangements musicaux de l’album – un mélange de post punk avec des influences dream pop avec des synthés, une drum machine, et même du saxophone – trouvent un juste milieu entre lumière et obscurité renforçant la dynamique entre chansons intimistes et titres marquants.