Certaines idées ne vous quittent jamais ; elles prennent souvent leur source dans les moments les plus inattendus.

Au milieu des années 80, presque par hasard, j’ai vu Serge Gainsbourg chanter “Parce que “ de Charles Aznavour au “jeu de la vérité”. Je suis resté sans voix. Son interprétation était d’une force incroyable, l’accompagnement du seul piano mettait à nu sa voix et son chant pour ne laisser place qu’à l’émotion – pure. J’ai immédiatement voulu reproduire l’expérience. Une chanson, un piano, une voix. Sans filet, sans protection. J’ai dressé une liste d’artistes que je rêvais d’entendre ainsi, loin de la carrière, comme s’ils se jetaient dans le vide. J’ai même failli obtenir l’accord de Gainsbourg mais au téléphone il s’est résigné : “ Ma voix appartient à Polygram” ...

Comme certains souvenirs d’enfance, cette envie est restée ancrée en moi. Parfois jusqu’à l’obsession.

La rencontre avec Sofiane Pamart a servi de déclic. J’ai alors proposé à Arno de revisiter son répertoire comme le crooner qu’il a toujours été et en s’appuyant sur le talent d’un pianiste virtuose issu de la génération rap.
Un échange magique qui en appelait d’autres.

Plus qu’un disque, le début d’une aventure. Une collection est née, elle va nous accompagner pendant des années. Pourquoi ? Parce que.